Mais pourquoi je lis des livres pour enfants?
Certains ont des bibliothèques scolaires ou familiales,
au mieux une bibliothèque municipale. D’autres ont cette chance d'écouter leurs parents lire pour
eux une histoire avant de s'endormir !
Je suis de ceux à
qui on demandait juste d'aller pisser avant de dormir ou de ne pas oublier
d'étaler ses habits ou couchages trempés par des arrosages nocturnes. Parlant
de ces arrosages, c'était souvent une histoire où tu demandais à tes amis de
t'attendre alors que tu pissais au bord d'une route. Tout restait un rêve sauf
le pipi qui trempait et couchages et habits 😉. Et si vous avez la chance de le faire
tous cette nuit-là, c'est un mélange ingénieux d'ammoniac et de poussière d’argile
à une odeur à la fois piquante et répugnante ! Bon arrêtons de parler de la
pisse, revenons au livre.
Le peu de livres
que nous avions à la maison concernaient le domaine médical, mes parents sont
tous infirmiers ! Anatomie, pathologies, gynéco obstétrique... c'était les
titres des différents ouvrages. Demandez-vous ce qu'un enfant de 8 ans pouvait
faire avec les livres de cette catégorie-là !
Mais il y avait
aussi des brochures des cours bibliques par correspondance Emmaüs. On en
trouvait presque partout. L’évangile
selon Jean, Évangile selon Marc, Actes des apôtres… voilà les différents titres qu’on
pouvait lire sur les couvertures blanches glacées de ces brochures religieuses.
Il y a avait aussi des bibles :
Louis Segond, Français courant… Bref, mon père est un pasteur !
Je voulais des
livres, mais je n’en trouvais pas. C’est ainsi que j’ai commencé à lire les
livres et publications des Témoins de Jéhovah comme : Réveillez-vous, Qu’enseigne réellement la Bible, Tour de Garde, Les
jeunes s’interrogent, etc. J’avais
un ami Témoin de Jéhovah, ce qui rendait aussi
l’approvisionnement facile.
Entré au
secondaire, nous n’avions pas toujours de bibliothèque scolaire. Je lisais de
temps à autres quelques romans trouvés à peine lors des exercices d’exposé que
nous donnaient nos professeurs de français. Je pouvais aussi lire les quelques
pages du magazine Jeune Afrique que je
trouvais chez des connaissances.
Il a fallu
attendre vingt ans plus tard pour nouer
des relations avec Le livre. J’ai la chance d’obtenir mon stage de fin de
premier cycle dans une bibliothèque. J’étais entouré des livres, je les voyais,
sentait leur odeur, les dépoussiérais et les rangeais. Mais je n’avais plus
assez de temps pour lire de la littérature. J’ai alors passé mes deux années à lires des
livres d’informatique, management et
leadership.
Les temps qui ont
suivi ont été marqués par le travail intense lié à mon métier. Pas toujours
facile de lire un livre quand on a des semaines de 45 heures ponctuées de plusieurs
heures supplémentaires et nuits de créations ! Je vous épargne des détails
sur les coupures répétées d’électricité, les repas tardifs et mobilité acrobatique. Mais j’ai eu quand même la chance de lire
pendant cette période Petit pays de Gaël
Faye, Murmures à la jeunesse de
Christiane Taubira, Le ventre de l’atlantique
de Fatou Diome et bien d’autres.
Voilà pourquoi
maintenant que j’ai un peu de temps, je me fais plaisir à nourrir le petit
enfant que je j’ai été. Celui qui n’avait pas eu la chance d’étancher sa soif
de lecture. Tout petit, je n'ai connu ni Cendrillon ni Harry Potter, Choupi ne me disait rien.
Voilà pourquoi je lis tout ce qui est pour enfant, mais pas que. De toute façon Les grandes personnes sont bien étranges, disait le petit prince !
Voilà pourquoi je lis tout ce qui est pour enfant, mais pas que. De toute façon Les grandes personnes sont bien étranges, disait le petit prince !
#13tshi
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