Trésor TSHILUMBA : Ma rencontre avec Mzee Kabila (part 2)
...Mu ka dispensaire, c’est comme ça qu’on appelait cet annexe de la
maison familiale qui, selon les époques et les saisons, s’est vue être utilisée
tantôt comme un centre de santé, une maternité, une pharmacie, un kiosque,
tantôt comme un logement temporaire pour les visiteurs ou certains membres de
la famille. Le plus drôle c'est qu’elle aurait même servi de maison de prière
lorsque papa avait commencé son église.
Vous ne comprenez rien? Alors lisez le début de l'histoire en cliquant ici
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Il faisait noir Mu ka dispensaire, surtout dans la pièce de droite. Cette pièce
dans laquelle on ne trouvait qu’un simple lit métallique sans matelas. Ce lit
était l’un de précieux souvenirs de l’époque « Centre de santé mwana wa busambi ». Mais les ressors métalliques surplombés des cartons teints par une couche de poussière ne reflétaient
plus cette santé de la belle époque.
On pouvait entendre les grandes personnes discuter dehors même si leur conversation était entrecoupée des coups de feu. Encore difficile de déterminer si c’était des tirs en l’air ou à bout portant ! Mais ces tirs avaient une chose en commun : ce silence qu’ils créaient en déchirant un ciel obscurci par la frayeur et la panique générale causée par l’entrée de Mzee.
On pouvait entendre les grandes personnes discuter dehors même si leur conversation était entrecoupée des coups de feu. Encore difficile de déterminer si c’était des tirs en l’air ou à bout portant ! Mais ces tirs avaient une chose en commun : ce silence qu’ils créaient en déchirant un ciel obscurci par la frayeur et la panique générale causée par l’entrée de Mzee.
Quelques temps après, je pouvais
percevoir des chants des cris sur l’avenue principale de Dipumba. Cette fois-ci ce n’était pas des cris de douleur ni des
pleurs. Mais des chants de liesse dans lesquels on pouvait clairement
différencier les éloges à Kabila et les insultes à Mobutu.
Ils chantaient tous à l’unisson, des
voix essentiellement masculines s’accordaient sur des refrains improvisés assaisonnés
de « tunkunduluila[1] » produits
par les femmes et des sifflets à plein souffle des hommes. Ils chantaient
tellement fort qu’on aurait cru que Mzée était avec eux. C’est ce que j’avais
cru aussi. C’est ainsi que je me mis à bouillonner et me débattait entre les
mains de mon frère qui n’avait pas de choix entre ce qu’il fallait retenir :
ses larmes ou moi ! Mais il avait fini par craquer. Je pouvais sentir la
chaleur de ses larmes qui tombaient sur mon cou et mes bras résistants. Je n’ai
jamais compris pourquoi il pleurait. Mais je me rappelle exactement pourquoi
moi, comme lui, pleurais et me débattais : Je voulais voir Kabila.
-
Laissez-moi aller voir Kabila !
Je ne cessais de répéter cette phrase
accompagnée des cris de résistance et d’insistance.
Je finis par m’échapper en courant,
torse nu, je me faufile entre les jambes de mes parents qui conversaient avec
les voisins à l’entrée de notre parcelle.
-
Trésor ! Ka we ka Tshilumba ! Tshilumba ! Rentre vite !
Lancent sans cesse mes deux grandes sœurs
qui se lancent à ma poursuite.
-
Je vais voir Kabila , je dois voir Kabila
Je ne cessais de le répéter. Il fallait
que je voie Kabila. Mais je ne pouvais pas courir plus vite que mes sœurs ainées.
Peut-être qu’elles finiront par me rattraper avant que je ne rencontre Mzée. Peut-être
pas.
Mais pour l’instant, je dois courir,
courir le plus rapidement possible.
Vous voulez connaitre la suite, alors
suivez-nous. Courez dans notre suite. Courez !
à suivre...
Trésor TSHILUMBA (Tous droits réservés)
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EEEHHH MERDE!!!!!sans suite????Ohhh nonnnn
RépondreSupprimerEisdhhhh. Natacha, pas de gros mots. Gardez votre soif, la suite vient. Merci d'être passée par ici. Tu peux recommander le blog aux amis. Merci pour la Pub.
SupprimerIl like it belle plume vieux frere d'arme
RépondreSupprimerMerci mon frère, l'écriture me passionne these days. Je pense que je dois publier un truc cet été
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