Article 15 - Le miracle congolais

Des fonctionnaires impatients à la banque | Photo : #13tshi Ils sont quelques dizaines à attendre, impatients sur les chaises métalliques de la banque. Ils ont tous les yeux rivés sur la baie vitrée dans laquelle les quelques 5 banquiers se causent, gesticulent, se déplacent ou restent figés face aux moniteurs de leurs ordinateurs... Ça cause, chuchote et marmonne dans l'espace d'attente.. Ça bavarde et discute aussi. Des discussions politiques, sociales, des inquiétudes et revendications professionnelles... Ça bavarde des douleurs articulaires entre deux femmes septuagénaires qui peinent à maintenir leurs pieds qui pincent de rhumatismes après le froid laissé par cette légère pluie de décembre... Il n y a pas d'horloge dans la salle, mais on peut facilement calculer l'heure qu'il fait en comptant les battements des coeurs de ces fonctionnaires, des coeurs aigris nourrissant un espoir amaigri, non seulement par ces longues heures d'attente à la banque...

Il m'arrive souvent d'écrire. De rassembler  quelques lettres, en faire des mots pour tisser des bouts de phrases. Des phrases pour décrire, transcrire ou encore rire… Peu importe ce que j'ai à dire, c'est pour moi un plaisir de l'écrire. L'écrire pour exprimer la joie ou la tristesse, le bien ou le mal, la fête ou le deuil… Écrire pour que  les mots guérissent les maux et que l'écrit apaise les cris. Les mots ont une voix et les yeux ont des oreilles ! Je voulais dire : les oreilles entendent le son des mots perçus par nos yeux. Dans les deux cas, si la lecture sollicite 80% de nos sens, l'écriture en sollicite l'écriture en 100. Pas étonnant que certains aient le goût de la lecture, mais aussi de l'écriture. Alors lisez ! Lisez même si vous ne comprenez rien ! Lisez pour le plaisir de lire ! Lisez tant que vous en avez la chance. Ou alors écrivez ! Écrivez même si personne ne vous lit ! Écrivez tout ce que vous pou...